MARS 2024
Coup de cœur N° 141
Ces femmes oubliées
Chaque année, le 8 mars est la journée
internationale des droits des femmes, et à ce propos, un livre sorti en
septembre 2021 fait référence concernant les femmes quelque peu oubliées par
l'Histoire.
Titiou Lecoq, a écrit un
ouvrage : Les Grandes Oubliées.
Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, (édition Iconoclaste)
Audrey Lecoq connue sous le nom de
Titiou Lecoq est une journaliste, féministe, blogueuse, essayiste et romancière
française, spécialiste de la culture web.
« De tout temps, les femmes ont
agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant
elles sont pour la plupart absentes des manuels d'histoire. "C'est
maintenant, à l'âge adulte, que je réalise la tromperie dont j'ai été victime
sur les bancs de l'école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en
colère. Elles méritent mieux. Notre histoire commune est beaucoup plus vaste
que celle que l'on nous a apprise." Pourquoi ce grand oubli ? De l'âge des
cavernes jusqu'à nos jours, Titiou Lecoq s'appuie sur les découvertes les plus
récentes pour analyser les mécanismes de cette vision biaisée de l'Histoire.
Elle redonne vie à des visages
effacés, raconte ces invisibles, si nombreuses, qui ont modifié le monde.
Pédagogue, mordante, irrésistible, avec elle tout s'éclaire. Les femmes ne se
sont jamais tues. Ce livre leur redonne leurs voix. » (Source decitre.fr)
L'éditeur (L'Iconoclaste) résume ainsi
cet ouvrage :
« L’Histoire
revisitée sous l’angle féminin : raconter et comprendre ce grand oubli dans
lequel sont tombées les femmes de la Préhistoire jusqu’à nos jours.
“On nous a
appris que l’histoire avait un sens et que, concernant les femmes, elle allait
d’un état de servitude totale vers une libération complète, comme si la marche
vers l’égalité était un processus naturel. Ce n’est pas exact. On a travesti
les faits. On a effacé celles qui avaient agi, celles qui, dans le passé,
avaient gouverné, parlé, dirigé, créé.”
A la
préhistoire, les femmes chassaient, au Moyen Âge, elles étaient bâtisseuses de
cathédrales ou encore espionnes durant la guerre de Cent Ans ; au XIXe siècle,
elles furent journalistes… À chaque époque, elles ont agi, dirigé, créé, gouverné
mais une grande partie d’entre elles n’apparaissent pas dans les manuels
d’histoire. Dans la lignée des travaux de Michelle Perrot, Titiou Lecoq passe
au crible les découvertes les plus récentes. Elle analyse, décortique les
mécanismes, s’insurge, s’arrête sur des vies oubliées pour les mettre en
lumière. Sa patte mordante donne à cette lecture tout son sel. Les femmes ne se
sont jamais tues. Ce livre leur redonne leur voix.
Une
autrice féministe qui a l’art de conjuguer rigueur universitaire et patte humoristique. »
Quelques
commentaires de lectrices ou lecteurs :
-
« Un
essai instructif et plus qu'abordable ! La place de la femme dans l'Histoire
est ici abordée de façon fluide, complète avec pile la bonne dose d'humour. À
mettre entre toutes les mains. ».
- « Le
traitement est léger et humoristique, l'écriture bien tournée, les anecdotes
bien choisies... »
-
« Titiou Lecocq, dans cet ouvrage, explique la manière de voir les femmes
qui a évolué selon les sociétés. Selon l'Histoire aussi. Certaines femmes ont
été niées ou oubliées volontairement pour qu'elles ne brillent pas trop vis à
vis des hommes qui doivent garder la mainmise sur elles. »
-
« J'ai grandi avec cette idée : si les livres d'histoire ne mentionnent
que marginalement les femmes, c'est parce qu'elles étaient coincées chez elles.
Bien trop occupées à s'occuper de leur foyer et à faire des enfants. C'était
comme ça.
Mais bon, c'est récent finalement que les femmes travaillent, votent, peignent,
écrivent »
L’autrice Titiou Lecoq rend hommage à
ces femmes, quelle que soit l’époque, qui ont lutté ou essayé de vivre, chacune
à leur manière. Bien sûr, l’histoire récente est illustrée par des détails plus
importants, avec des portraits et des récits plus détaillés, depuis la
Révolution française notamment. On peut retenir l’histoire d’une grève à
Limoges, en 1905, dans une usine de porcelaine, contre un ingénieur, harceleur
et agresseur sexuel sur les ouvrières. Une lutte qui obtiendra le départ du
type. Ou aussi le fait qu’au 18e siècle il y avait de nombreuses femmes
écrivaines qui ont été complètement effacées par la suite, y compris leurs
romans, comme des femmes peintres avaient elles aussi été effacées. Sans
oublier la chasse aux sorcières du 17e siècle, avec ces milliers de femmes
exécutées, assassinées parce que femmes.
Ces 324 pages sont enthousiasmantes,
pleines de ces histoires dramatiques et révoltantes, pleines d’hommages avec
tous ces noms et ces vies d’artistes, d’intellectuelles, de journalistes, de
militantes. Et pour en savoir plus, ça le mérite, il y a de quoi avec un grand
nombre de notes qui renvoient à des livres anciens ou récents, pour beaucoup
écrits par des femmes historiennes.
Roland Bérenguier Mars 2024
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