Septembre 2019
Coup
de Coeur N° 93
Le
sens de la répartie
En
cette période de rentrée … scolaire, professionnelle … vous
rencontrez peut-être de nouveaux collègues, revoyez des anciens …
Certaines discussions amicales ou professionnelles vous intéressent
ou vous agacent … Vous n'avez toujours pas la répartie à bon
escient …
C'est
en lisant un petit livre de Séverine Denis, intitulé d'ailleurs
« l'Art de la répartie » *** que l'on s'aperçoit de nos
silences face à des reproches ou à des remarques.
Comédienne
improvisatrice professionnelle, Séverine Denis fait partie des
pionniers de l'improvisation en France. Elle suit un parcours
atypique, expérimente le théâtre classique, mais aussi le
café-théâtre, la comédie moderne puis découvre l'improvisation
dès 1985. Fondatrice du Réseau des Improvisateurs Professionnels,
elle est reconnue comme l'une des spécialistes des techniques
d'improvisation et crée des spectacles et concepts d'improvisation
en entreprises depuis 25 ans.
Pour
ne plus jamais rester "sans voix", voici donc ce petit
livre d'une utilité redoutable : apprenez à repartir comme un as de
la tchatche ! Moucher les fâcheux ou faire une cabriole pour vous
sortir d'une situation désagréable, voilà ce que se propose de
vous enseigner Séverine Denis.
Voici
quelques réparties de femmes ou d’hommes illustres qui illustrent
ce Coup de Cœur :
-
Séduisante actrice américaine, Zsa Zsa Gabor a connu le succès et
de nombreux mariages. En fin de carrière, un journaliste lui pose la
question : « Combien avez vous eu de maris ? »
… Réponse malicieuse de la star : « En comptant les
miens ? »
-
Winston Churchill fit un jour la remarque suivante à son ami George
Bernard Shaw (alors très maigre, contrairement à Churchill de forte
corpulence) : « A vous voir, tout le monde pourrait
penser que la famine règne en Angleterre » … Réplique
de Shaw : « A vous voir, tout le monde pourrait penser
que c'est vous qui en êtes la cause »
- A la
fin d'un dîner organisé par le même Winston Churchill, le maître
d’hôtel du héros de la guerre présente la boite à cigares aux
invités. L'un d'entre eux, sans le moindre scrupule, en prend cinq,
les met dans sa poche et déclare : « C'est pour
la route » … « Merci d'être venu d'aussi
loin », lui réplique Churchill.
-
« Monsieur de Rivarol, combien d'années me donnez vous ? »
demandait une vieille coquette à l'homme célèbre … Réponse de
Rivarol « Pourquoi vous en donnerais-je Madame ? N'en
avez vous donc pas assez ? »
- Au
Conservatoire national d'art dramatique, Louis Jouvet, professeur,
s'adresse à François Périer, son jeune élève : « Si
Molière voit comment tu interprètes ton Don Juan, il doit se
retourner dans sa tombe » … Et Périer de
répliquer sur le même ton : « Comme vous l'avez joué
avant moi, ça le remettra en place »
- Lady
Astor apostropha un jour W. Churchill : « Si
j'étais votre femme, je mettrais du poison dans votre verre »
… Et Churchill de répondre : « Et bien moi, si j'étais
votre époux, je le boirais ! »
-
Voici une réplique cinglante et superbe de Robert Surcouf, célèbre
corsaire Malouin, répondant à un amiral britannique qui
l'agressait en ces termes : «Vous les français, vous vous battez
pour l'argent ; nous anglais, nous nous battons pour
l'honneur » … Et Surcouf de répondre « Monsieur,
chacun se bat pour ce qui lui manque ! »
-
Celle de Ray Charles quand on lui a demandé si c'était dur d'être
un artiste aveugle, ce à quoi il a répondu : « Je suis
aveugle, mais on trouve toujours plus malheureux que soi... J'aurais
pu être noir. »
-
De
Gaulle pendant un bain de foule … Un homme s'exclame « mort
aux cons ! »
Le
président se retourne vers lui, s'approche et lui serre la main :
« vaste
programme, mon cher »
-
Pablo Picasso dînait dans un restaurant en griffonnant des choses
sur la nappe en papier. Le patron, au moment de l’addition :
« Maître, vous
êtes bien entendu mon invité, si vous daignez signer cette
nappe ».
Picasso
: « Cher ami, je
veux bien payer mon dîner, mais je n’ai nulle intention d’acheter
votre restaurant ».
-
Amanda Lear en conversation avec Cindy Crawford :
Cindy Crawford: « Merci
de m’avoir envoyé votre livre, je l’ai adoré. Mais dites-moi,
qui vous l’a écrit ? »
Amanda Lear : « Je
suis ravie que vous ayez apprécié mon livre. Mais dites-moi, qui
vous l’a lu ? »
Avoir
de la répartie n'est donc pas inné, mais cela peut se cultiver. De
nombreux sites internet donnent des conseils et des astuces afin de
n''être pas pris au dépourvu …
-
psychologie.com
-
penser-et-agir.fr
-
réussitepersonnelle.com
***
« L'Art de la répartie » de Séverine Denis, éditions
First Poche, 2,99 euros.
Roland Bérenguier - Pierrevert – Septembre 2019
Roland Bérenguier -
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