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COUP DE CŒUR N° 81 DE ROLAND BERENGUIER
Coup de coeur ROLAND BERENGUIER

16 JUILLET 2018

Coup de cœur N° 81

Devoir de vacances

Que ce soit à la télévision, sur les ondes radio, dans les revues ou les journaux, vous ne pouvez pas échapper à un mot anglais introduit dans une phrase en français.


La langue française s'est toujours enrichie de mots venant d'autres cultures, et l'anglais est un apport dans les langages techniques, voire de plus en plus dans le langage courant.


Que dit le site « wikipédia » sur les origines du franglais ?

« Diverses raisons sont avancées pour expliquer le développement du franglais : il y aurait la régression du grec et du latin dans les études, l'hégémonie de l'anglais comme langue de communication internationale, le mimétisme culturel. Dans les jeunes générations, l'anglais tend à acquérir le statut de langue de prestige au détriment de la langue maternelle, de la même façon que le français jouit du statut de langue de prestige en Afrique francophone, au détriment des langues locales. »


Mais n'ouvrons pas ce vaste débat qui voit s'affronter pro et les anti-anglais.


Il existe un site http://www.apfa.asso.fr qui émane de l’association APFA "Actions pour promouvoir le français des affaires - le Mot d'Or". Cette association, créée en 1984, est placée sous le patronage de l'Organisation internationale de la Francophonie et bénéficie de la contribution de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France.


Chaque année est organisé un concours avec divers exercices qui peut toucher un vaste public. Énoncés et corrigés sont disponibles sur le site de l'association.


Voici ci-dessous un des sujets donné en 2017 où les candidats doivent donner des mots français équivalents aux mots anglais.

Si cet été, certains jours sont maussades et pour changer du bronzage, de la randonnée, des visites historiques, des festivals ou des mots fléchés, quoi de mieux que de s'essayer au franglais :


« Maya avait organisé elle-même son voyage aux États-Unis, car les packages proposés par les tour operators étaient trop chers.

Ce n’était pas un business travel mais de vraies vacances.

Au retour, dans le hub de New-York, en avance sur son timing et plutôt que d’attendre dans le boarding lounge, elle prit un escalator pour visiter un showroom de produits high-tech.

Le check-in fut assez laborieux mais elle put enfin monter dans l’avion. Elle avait réservé un vol nonstop et low-cost. La checklist terminée, l’airliner se mit en mouvement. C’est le moment du takeoff, pensa Maya, légèrement inquiète. Le vol et l’atterrissage furent sans problèmes.

À l’arrivée, Maya retira sa voiture du parc de stationnement, fit le plein de gas-oil dans la station d’un supermarket et échangea quelques traveler’s checks qui lui restaient dans une drive-in bank. L’attente au restaurant drive-in et au grillroom étant dissuasive, elle dîna rapidement dans un self-service de fast food, avec une pensée nostalgique pour le slow food, et rejoignit ensuite son hôtel. Elle gara facilement son véhicule grâce au park assist system. Le check-in fut rapide car on n’était pas en période de surbooking. Elle monta dans le single qu’elle avait réservé. Elle alluma le poste de télévision, regarda quelques minutes un fashion show puis suivit un talk show en live mettant en scène un e-businessman, sponsor d’un réseau de développement du fair trade, accompagné d’un sparring partner, et des spécialistes de la green growth sur le sujet du sustainable development.

Le lendemain, après le check-out de l’hôtel, elle se rendit à un business meeting important. Le digital envahit aujourd’hui nos vies et nos jobs. Maya l’avait bien compris et se sentait le mindstate nécessaire. Elle avait décidé la création d’une start-up dans ce domaine pour développer et vendre B2C (business to consumer) un soft, particulièrement smart, qu’elle avait mis au point pour la lutte contre le phishing, avec un mode d’exploitation par abonnement de type SaaS (software as a service). Elle devait rencontrer le manager d’un cluster d’entreprises du secteur. Il s’occupait de booster les start-up. Il la dirigea vers un business incubator qui pouvait lui apporter un appui (hébergement, conseil, financement) lors des premières étapes de la vie de son entreprise. Elle espérait ainsi pouvoir accéder à un fab lab et à un espace de coworking et peut-être rencontrer un business angel pour être coachée, notamment pour élaborer un business plan et acquérir la marketing attitude, et pour obtenir le seed money nécessaire. En cas de besoin, elle pourrait recourir au crowdfunding ou au crowdlending. Plus tard, elle chercherait un business accelerator pour ne pas se limiter à un microbusiness. Et elle pourrait peut-être en tirer un jour la success story. »


Bonne lecture !


Les corrigés se trouvent sur le site http://www.apfa.asso.fr


Bonnes vacances estivales.



Roland Bérenguier 81


Roland Bérenguier - Pierrevert – JUILLET 2018
 






Réalisation Alain Escobar